Vous les avez sans doute entendus dans la bouche d’un collègue, d’un voisin ou même d’un ami… Les clichés et les représentations sur l’immobilier neuf sont toujours les mêmes. Mais ces idées reçues résistent-elles à l’épreuve du fact-checking ?
L’immobilier neuf revient plus cher
Les supporters de l’immobilier ancien en sont convaincus. : à surface et localisation exacte, acheter un bien immobilier neuf revient plus cher qu’investir dans l’ancien.
Sur le papier, ils ont raison : le prix au mètre carré pour le neuf est plus élevé que dans l’ancien. Mais en acquérant un bien en vente en l’état de futur achèvement (VEFA) ou juste achevé auprès du promoteur, vous bénéficiez de frais de notaires réduits. En effet, dans le neuf, ils sont de 2 à 3 % contre 7 à 8% dans l’ancien. Pour un achat à 200 000 euros, l’économie peut aller jusqu’à 14 000 euros. À cela s’ajoute l’exonération de taxe foncière pendant deux ans accordée par certaines communes, les économies d’énergie rendues possibles par un bâtiment répondant aux dernières normes en matière d’isolation et l’absence de travaux à votre charge pour les années à venir.
Les constructions neuves manquent de cachet
Les promoteurs immobiliers font aujourd’hui appel à des cabinets d’architectes réputés pour concevoir leurs programmes. Certains s’inspirent du mouvement Art Déco, d’autres reprennent les codes de l’haussmannien quand certains jouent la carte de la modernité.
À l’intérieur des maisons et appartements, on retrouve aujourd’hui des prestations de qualité, comme du parquet, des cheminées et même des séjours-cathédrale. De plus, vous avez la possibilité de choisir vous-même les finitions. Alors, vous êtes plutôt carreaux de ciment ou zellige marocain pour le carrelage de la salle de bain ?
Il y a toujours des défauts de construction…
La perfection n’est pas de ce monde, dans la promotion immobilière comme partout. Mais pour limiter les risques, les constructeurs doivent appliquer des normes strictes, notamment en termes de performance énergétique et de réglementation thermique.
Et en cas de problème après la livraison, des garanties obligatoires imposent au bâtisseur de prendre les réparations à sa charge :
- pendant un an dans le cadre de la garantie de parfait achèvement pour tous les défauts signalés à la livraison ;
- pendant 2 ans dans le cadre de la garantie biennale pour les équipements ;
- pendant 10 ans dans le cadre de la garantie décennale pour les vices et les malfaçons.
Sans parler des retards de livraison !
Météo capricieuse, retard de livraison des matières premières et même un confinement : de nombreux événements peuvent retarder la livraison d’un bien acheté sur plan.
Si nul ne peut encore prévoir ces aléas, il est néanmoins possible de s’en prémunir en faisant inscrire dans son contrat de vente des pénalités de retard. Elles vous permettront d’être indemnisé pour chaque jour de délai supplémentaire et de faire face aux dépenses additionnelles que la situation peut engendrer.
Pour un investissement locatif, la rentabilité est meilleure dans l’ancien
Si le prix à l’achat, plus élevé dans le neuf, a un impact sur la rentabilité, investir dans un logement neuf pour le louer présente aussi des avantages.
Les appartements construits aujourd’hui sont souvent dotés d’une place de parking. Que vous la louiez avec le logement ou séparément, elle augmentera vos revenus fonciers. De plus, le confort offert par une habitation récente vous permettra sans doute de retenir votre locataire plus longtemps et d’éviter ainsi le risque de vacance locative. En outre, dans le neuf, vos frais d’entretien seront quasiment inexistants. Et pour finir, des dispositifs de défiscalisation immobilière, comme la loi Pinel ou Censi-Bouvard donnent l’opportunité de réaliser des économies et donc d’améliorer la performance de votre placement.